MALI (Bambara, Dogons)

 

 

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Miner (1953:p176)[1] stated: “Sex play begins well before [adolescence] but it is said that immature girls can rarely be sufficiently aroused to submit to intercourse”. Weddings are postponed until adolescence. Thus (p182), Songhoi girls married shortly after puberty and Bela may be married before puberty, as coitus is delayed until sexual maturity.

 

“La perception des MGF comme un moyen de diminution de la sensualité et de l'activité sexuelle des femmes est assez répandue parmi tous les groupes ethniques du Mali. En particulier, le motif principal de la pratique de l’infibulation est la garantie de la virginité, gage de la bonne moralité de la jeune fille avant le mariage (A Diallo, 1980). Les MGF sont aussi perçues comme un support de la fidélité chez la femme mariée, à cause de la très grande maîtrise de soi et de la résistance au désir sexuel qu'elles sont supposées lui apporter suite aux dites opérations. L'accent mis sur la fonction de reproduction de la femme dans la société Malienne est une des raisons essentielles du contrôle imposé sur sa sexualité; ainsi, les MGF en diminuant le plaisir sexuel aideraient les femmes à mieux accomplir leur rôle de mères reproductrices”[2].

 

 

“La vie sexuelle des jeunes commence de l’avis général entre 12 et 13 ans. A Mopti, les relations ont lieu sous des hangars, à des coins de rue la nuit, près de grands marigots à l’écart de la ville ; en brousse, elles ont lieu dans des cases abandonnées, entre les cases la nuit, ou dans des cases dites “chambres” occupées en commun par des groupes de jeunes plus âgés qui les prêtent à l’occasion aux heures creuses (ces mêmes jeunes les prêtent également à des adultes “amis” aspirant à des récréations). Ces premières relations, effectuées “en cachette”, le plus rapidement possible, sont fortement connotées par la honte et le préservatif n’est jamais utilisé, autant du fait du caractère furtif et inorganisé de la pratique que du fait du manque d’information des enfants. Entre 14 et 16 ans, les filles deviennent “visibles” (ou deviennent “des marchandises”), elles ont “les yeux ouverts, savent qui elles aiment” et les garçons, appartenant de plus en plus à une couche d’âge supérieure de 5 à 8 ans, les emmènent au cinéma en ville, les retrouvent le soir dans les “chambres de jeunes” en brousse, et entreprennent de leur faire de petits cadeaux réguliers “afin qu’elles puissent penser à eux”. Lorsque les jeunes filles ont environ 16 ans et les garçons la vingtaine ou plus, s’active l’institution des “titulaires”. La “titulaire” d’un jeune homme ou le “titulaire” d’une jeune fille (le terme s’est généralisé, même pour les non-francophones, mais on peut, à moindre titre, dire “régulier / régulière”), c’est le partenaire déjà officiel, un quasi-“fiancé” (mais les fiançailles officielles ne sont pas faites), avec qui on peut en droit se marier plus tard, et la relation s’accompagne de diverses exclusivités : on “finance” régulièrement sa titulaire (vêtements, savon, produits de beauté, participation à ses dépenses de “tontine” 1), on va la visiter chaque soir ou presque, on la sort le samedi soir en ville. Dans le modèle le plus simple, les titulaires deviennent à terme des époux”.”[3]

 

 

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Additional refs:

 

§         CRLP (2000) Women of the World: Laws and Policies Affecting Their Reproductive Lives: Francophone Africa. Progress Report, p133-54

§         Diallo, Habibatou (1989) Aspects Socio-Sanitaires de l'Excision au Mali. Thésis: Ecole Nationale de Médecine et de Pharmacie du Mali

  • Sexual Mutilations. Case studies presented at the workshop: African women speak on female circumcision, Khartoum (October 21-25, 1984), Babiker Badri - Scientific Association for Women Studies, p64-5 [http://www.wluml.org/english/pubs/pdf/dossier3/D3-02-Africa.pdf] “[…] showed that 85.1 % of Malinka women had been circumcised ; 75 % Khassanka ; 67.8 % Poeul ; 62 % Sarcekoll ; 61.6 % Bamb ; 0.5 % Savais and Tamachecks ; 9 % Maurs and Touaregs ; .2 % Bobos”.

§         Hosken, Fran P. (1993) The Hosken Report: Genital and Sexual Mutilation of Females. Fourth Revised Ed. Women’s International Network News: Lexington, MA

§         Quiminal, Catherine (1990) Les Soninké en France et au Mali: le Débat sur les Mutilations Sexuelles, Droit & Cultures 20: 183-92

§         Ellis, Heather. Health care changes attitudes in Mali. Australian Nursing Journal, Mar2004, Vol. 11 Issue 8, p37

§         Child marriage briefing: Mali. New York: Population Council, 2004 [http://www.popcouncil.org/pdfs/briefingsheets/Mali.pdf]

 


 

 

 

 

Janssen, D. F., Growing Up Sexually. VolumeI. World Reference Atlas. 0.2 ed. 2004. Berlin: Magnus Hirschfeld Archive for Sexology

Last revised: May 2005

 



[1] Miner, H. (1953) The PrimitiveCity of Timbuctoo. Princeton: Princeton University Press

[2] Diallo, A. (1997) Mutilations Genitales Feminines (Mgf) Au Mali: Revue De La Litterature Et Des Actions Menees. Population Council, p9 [http://www.popcouncil.org/pdfs/frontiers/OR_TA/mal4.pdf]

[3] Fay, Claude (1998) Du “culturel”, de “l’universel” ou du “social” ? Penser le sida et la prévention au Mali, in Charles Becker, Jean-Pierre Dozon, Christine Obbo & Moriba Touré (Eds.) Vivre et penser le sida en Afrique, p277-300 [http://www.codesria.org/Links/Publications/aids/fay.pdf]